3-7 juin 2024 PAU (France)

Les auteurs > Costa Kévin

EXPOSE ORAL - Étude de la métallurgie ancienne du cuivre en France : approches analytiques et statistiques des données
Kévin Costa  1@  , Sandrine Baron  1  , Patrice Brun  2  , Thibault Lachenal  3  , Benoit Mille  4  
1 : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés
Centre National de la Recherche Scientifique
2 : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - UFR Histoire de lárt et archéologie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
3 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes
Centre National de la Recherche Scientifique
4 : Centre de recherche et de restauration des musées de France
Ministère de la Culture et de la Communication

En archéologie, le traçage des métaux base cuivre est au cœur des problématiques dès l'apparition de la métallurgie. De nombreux objets en cuivre puis en bronze sont déposés au sein de sépultures ou dans des ensembles votifs. Pour autant, la provenance de cette matière reste difficile à appréhender. Ce travail propose une synthèse des très nombreuses données archéométallurgiques publiées jusqu'à présent pour l'Europe occidentale de la fin du Néolithique au début de l'âge du Fer ; et de celles, inédites, acquises par spectrométrie de masse. Un travail sur les données de compositions élémentaires a été mené afin de pouvoir les classifier, les comparer et les interpréter. Cela est d'autant plus difficile que ces dernières ont été produites à des périodes, dans des laboratoires et avec des techniques analytiques différentes. Ce travail a été possible grâce à la mise en place d'un protocole statistique dédié, structurant le jeu de données en plusieurs « types de cuivre » cartographiables à travers l'étude des éléments traces. Leur répartition, intimement liée aux aires chronos culturelles archéologiques, permettent ainsi de discuter les types de minerais utilisés et de visualiser des indices de diffusion des matériaux, sans pour autant pouvoir répondre à la question de la provenance. L'approche combinée à l'isotopie du plomb est adoptée pour approfondir cette question, et dans certains cas mettre en évidence des zones d'approvisionnement potentiel sous-estimées aux périodes anciennes. Elle permet également de soulever des lacunes au niveau des référentiels de comparaison. C'est notamment le cas pour le Sud de la France, du Massif central aux Pyrénées. Ainsi, à l'échelle de l'Europe, le manque de données de référence en France se manifeste par l'absence de ce territoire dans les différents réseaux de diffusions. Ce travail permet de repositionner en partie certaines zones à fort potentiel cuprifère et entraine de nouveaux projets de recherches.


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